Le Bulletin épidémiologique hebdomaire présente les premiers résultats de l’étude Abena (Alimentation et nutrition des bénéficiaires de l’aide alimentaire).
Menée auprès de plus de 1 100 personnes dans 35 centres, elle dévoile une « situation qu’il n’est sûrement pas abusif de juger comme très critique » indiquent les auteurs.
Les bénéficiaires de l’aide alimentaire (colis, repas, distribution de vivres...) mangent mal, avec « une très faible présence de certains groupes d’aliments fondamentaux » comme les fruits et légumes.
Une situation aggravée par le fait que l’aide alimentaire est souvent leur seule source d’approvisionnement alors qu’elle n’est pas conçue pour cela. Conséquence, ces populations consomment moins de viande et de poisson et surconsomment les féculents.
Circonstance aggravante quant à la qualité de l’alimentation : après l’aide alimentaire, le deuxième lieu d’approvisionnement des populations pauvres sont les magasins de hard-discount.
Conséquence logique : l’enquête - menée dans des lieux de distribution de Paris, Marseille, Dijon et de Seine-Saint-Denis - montre une surreprésentation des problèmes de surpoids, d’obésité et d’hypertension par rapport à la population générale, les aliments les plus caloriques étant relativement moins coûteuxs que les aliments de bonne qualité nutritionnelle.
extrait de prgyonne.blog.lemonde.fr/