23 Juillet 2014
Dans le sport de haut-niveau, il n'y a presque pas de pause (en avril pour le ski nordique). Alors oui, les JO de Sochi sont loin derrière nous, mais on ne se tourne pas les pouces, ou encore, on n'est pas payé à rien foutre pendant 4 ans en attendant les prochains. Nous sommes bel et bien au turbin, au boulot, le job quoi ; depuis le 1er mai, pour préparer les prochaines échéances internationales, peut-être moins connues du grand public, mais pourtant tellement logiques telles que les étapes de Coupe du Monde FIS tous les weekends de l'hiver, les Championnats du monde FIS de Falun (Suède) en février 2014, le Tour de Ski... tout ça chaque hiver tant que notre bonne vieille Terre tournera et que le climat voudra bien nous offrir du froid et de la neige... en hiver. Oui, je n'aimerais pas avoir à faire des compétitions sur neige en plein été par -10°C. Faut dire qu'on a de plus en plus des étés bien pourris donc méfiez-vous. Le ski (de fond) a encore de beaux jours puisque des hypothèses tendent à dire que le réchauffement climatique global créerait un refroidissement local sur l'Europe... je dis ça je dis rien. De toute façon, ce n'est pas le cas en ce moment en Norvège, puisqu'il fait canicule.
L'entrainement estival (que l'on va appeler "le gâteau") est bien entamé. Après un stage de reprise à Mallorca (la fraise sur le gâteau ; un peu de plaisir dans ce bas monde), puis un stage à Prémanon (la pâte trop cuite du gâteau, c'est bon aussi) en chambre hypoxie , puis un autre à Corrençon (le moelleux), nous voici à Tonstad (sud de la Norvège) (le fondant) en compagnie des biathlètes avec qui nous partageons ce stage depuis 3 ans (ça fait 15ans qu'ils sont invités).
Certes, il y a les stages avec l'Equipe de France, mais on bosse aussi entre ces stages, quand on est chez soi, à chercher désespérément à contourner cette pluie battante en troquant une séance de ski-roue contre une séance de muscu à l'abri, ou à repousser la séance de l'après-midi le plus tard possible tellement il fait chaud. Et souvent, il faut y aller quand même. Une fois trempé, en plein dans l'effort, on ne sent plus ni la pluie ni la transpiration, on est bien dans notre jus... Mais tellement content de rentrer prendre une douche chaude ou froide ou les deux (c'est bon pour la récup). On regarde le programme d'entrainement de la semaine avec le coach, on l'approuve (on a pas le choix de toute façon) et on voit ce jour de repos complet qui arrive si lentement, qu'on apprécie tant quand il est là, mais qui se termine tellement vite quand on y pense, qu'on est déjà en train de lacer ses chaussures de running (ou trail, Robin adore ce mot...) ou de ski-roue le lendemain matin. Vous voyez, en fait, on est comme tout le monde. En revanche, nous avons la récompense de tout ce travail sur un (ou des) instant(s) lorsqu'on franchit une ligne d'arrivée en ayant accompli son (ses) objectif(s).
Mais revenons à ce stage dans le granit et les lacs de Norvège. On croyait venir ici trouver un peu de fraicheur, ben non. On ne va pas se plaindre quand même! Nous logeons dans les chalets de l'internat du ski-études de Tonstad. Un environnement calme et propice au travail. Mais aussi à la détente, l'eau de la rivière qui coule dans le village est à bonne température, idéale pour se rafraichir après une bonne séance. Il n'y a pas beaucoup de variantes, mais la piste de ski-roue est top pour les intensités. Nous allons également nous faire une journée en direction du Lysebotn (le fjord) par la route, une longue sortie en perspective. Mercredi prochain, nous nous rendrons à Sandnes pour le Blink SkiFestivalen et la fameuse montée du Lysebotn. Course de ski-roue qui prend de l'ampleur.
le ski de fond à haut-niveau : une passion, un état d'esprit, une rigueur, du plaisir
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